Une des causes de surfacturation

Patrice Goyaud Docteur Ingénieur en Physique, retraité d'EDF/RTE, délégué de Robin des Toits

Un cas concret de surfacturation

Ce cas concerne M.XXX qui a eu les honneurs de FR3 Bretagne, à Broons. Plusieurs mois après la pose Linky, sa facture est multipliée par 2 à 10 selon les mois. L'abonné, journaliste, téléphone à la rédaction d'Ouest France pour signaler ce dysfonctionnement et la non prise en compte de sa réclamation par EDF.

Ouest France contacte FR3. Reportage chez lui par FR3 Bretagne. Cette médiatisation lui vaut quelques semaines plus tard la visite du Directeur Régional d'ENEDIS et d'un technicien. Diagnostic : le compteur Linky fonctionne parfaitement. EDF maintient la facture.

  Depuis, l'abonné constate que la consommation est redevenue normale...   Consultant sur Internet  sa consommation, heure par heure.l’abonné constate que sa consommation était  redevenue normale quelques jours avant la visite de Directeur Régional d'ENEDIS.

Augmentation coïncidant avec la pose du Linky et retour à la normale juste avant la visite ENEDIS. Une seule explication semble possible : Le Linky était mal configuré lors de la pose, il aurait été reconfiguré (à distance) à la veille de la visite d’ENEDIS.

Explication possible :

On peut faire varier la valeur du courant émis par le CPL sur une échelle de 1 à 8.

Lorsque le courant "magnétique" du CPL est à son maximum, le rayonnement induit dans les appareils électriques est très important (radiateurs par ex, lampes basse consommation...) et provoque certainement leur surconsommation.

Par exemple, toutes les mesures du CSTB ont été faites avec des Linky "préparés par Enedis", c'est à dire configurés avec puissance d'émission du CPL au minimum, donc valeurs mesurées bien en dessous d’un fonctionnement dans la vraie vie. Dans leur étude, ils émettent seulement le huitième de la capacité maximale d'émission des composants électroniques bien connus sur le marché qui gèrent complètement les protocoles CPL G1 et G3, et dont les valeurs peuvent atteindre :

- 1,5 Ampère crête pour le APE031 en CPL G1

-  480 mA crête le ATMEL ATPL 250 en CPL G3.


On peut donc émettre l’hypothèse qu’un compteur Linky, configuré « d’usine » avec une puissance d’émission du CPL élevée, proche du maximum pourrait, dans certaines installations électriques de logements, engendrer une surconsommation de certains appareils électriques, d’où une surfacturation.

A l’opposé, un niveau d’émission minimal du signal CPL limiterait cette surconsommation.

Cet exemple mettrait en évidence que la puissance d’émission du CPL de Linky est modifiable à distance.

Patrice Goyaud, Docteur Ingénieur, retraité  de EDF/RTE


Date de création : 29/11/2018 16:42
Catégorie : Quelles économies ? - Quelles économies ?
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